Inauguration du nouvel espace du site de la Motte
Un nouvel espace au Musée de l’Ephèbe
La modernisation du parcours de visite du Musée de l’Ephèbe et d’archéologie sous-marine s'est poursuit cette année avec l’ouverture, le 14 décembre dernier, d’un nouvel espace dédié au site de La Motte, au sein de la salle de l’Ephèbe et de la Protohistoire. La signature d’une convention de dépôt avec le DRAC-SRA (Service Régional d’Archéologie) permet au Musée d’enrichir ses collections.
Un site en cours de fouille dans le fleuve Hérault
Découvert en 2002, le site de La Motte fait l’objet de fouilles programmées. Le gisement est situé au nord de la ville d’Agde, dans le lit actuel du fleuve Hérault, sous 5 m d’eau douce. Il fait toujours l’objet de fouilles effectuées par l’association IBIS et le laboratoire Archéologie des Sociétés Méditerranéennes (UMR5140 – CNRS, Ministère de la Culture, Université de Montpellier III Paul Valery), dirigées par Jean Gasco, puis Thibault Lachenal. Elles ont abouti à la découverte d’un habitat pérenne de la fin de l’âge du Bronze. Il s’agit d’un hameau, constitué de fermes à l’architecture de bois, qui était situé en bordure d’une ancienne lagune alimentée par le fleuve, aujourd’hui colmatée. Le site fournit aux plongeurs archéologues des informations inédites ou très rarement réunies en milieu terrestre sur la vie quotidienne et l’environnement des sociétés de la fin de l’âge du Bronze dans le Midi de la France.
De la fouille en eaux douces au musée
L’équipe du musée a donc fait appel aux chercheurs du site pour sélectionner le mobilier à exposer et rédiger des textes inédits pour une nouvelle présentation de la collection. Confié au scénographe Olivier Martin de l’agence Saluces design (Avignon), le nouvel espace s’est vu entièrement remodelé par la création de menuiseries sur-mesure réalisées par la société AE3 (Nîmes) qui a su intégrer toutes les contraintes du projet dans un espace restreint (vitrines adaptées, gestion des climats, rétro-éclairage des objets…). L’intégration de vitrines murales donne la part belle aux objets présentés dans leur écrin. Fragments de céramiques, bijoux et outils en bronze, restes de faune… ont bénéficié d’un soclage sur-mesure réalisé par Maud Discors (Paris). Afin de faciliter la compréhension du discours, Margaux Tiller (carpologue chez Ipso Facto) a réalisé une aquarelle de reconstitution des paysages et de l’habitat donnant un aspect immersif à la scénographie. Editée en grand format, elle prend part à l’habillage des murs en papier peint réalisé par l’entreprise Solution Exposition (Montpellier). Cette présentation intégrant de nombreuses iconographies donne une nouvelle compréhension à la collection. Une importance majeure a été apporté à la restauration des objets et à leurs bonnes conditions de conservation (mise en place de régulation thermo-hygrométrique des vitrines des bronzes, soclage sur mesure…). Ce projet global a pu être réalisé grâce au soutien financier de la DRAC-service musées dans le cadre du projet muséographique, du DRAC-SRA au titre de la restauration des bronzes (outils, armes bijoux) par Moïra conservation (Cap d’Agde) et de l’AMA (association des Amis des Musées d’Agde) pour une partie du soclage.