Département Moderne
Il expose des collections diverses allant du XVIe au XVIIIe siècle : armement de la flotte royale (canons, fusils et sabres dont site de Brescou II), vaisselle d'origine espagnole (site Brescou I) et cargaisons d’épaves notamment de la Jeanne-Elisabeth, navire marchand suédois ayant coulé en 1755.
Depuis 1946, aucun grand navire n’est venu accoster au pied de la cité dominant le fleuve Hérault. Pourtant, en 1912 encore, 30 000 tonnes transitaient par le port d’Agde, et ses quais regorgeaient de marchandises. Les négociants et les armateurs de la ville possédaient à eux seuls, 125 bâtiments à voile de 130 à 280 tonneaux. Il faut rajouter à ce chiffre celui des navires venant de l’extérieur, celui de la flotte de pêche et de la batellerie attachée au Canal du Midi.
Vers 1779, environ 900 navires entraient ou sortaient du port d’Agde. Cet important trafic lui conférait la première place du Golfe du Lion, jusqu’à l’extension du port de Sète qui a contribué, entre autres, au déclin du port d’Agde.
Il reste de cette époque quelques épaves enlisées sous le sable de la mer et les limons du fleuve. Les collections sorties de l’eau par les plongeurs et les archéologues sous-marins, évoquent l’image des grands voiliers agathois qui sillonnaient toutes les mers du monde ; ils contribuaient ainsi à la renommée de notre ville et permettaient la rencontre avec les autres peuples.