Hommage à Patrice Pomey (1943-2021)
Nous avons appris la disparition de Patrice Pomey, pionnier de l’archéologie navale.
Dans les années 70, il avait été maître de conférences à l’université de Nancy II puis membre de l’Ecole Française de Rome. Il fut tour à tour à tour Directeur du DRASSM (1984-1991), maître de conférences à l’Institut des Sciences Humaines et Sociales CNRS (1991-1993, 1995-1996), directeur du Centre Camille Jullian, CNRS Université de Provence (2000-2008), directeur de recherches au Centre d’Etudes Alexandrines CNRS, Alexandrie Egypte (2008-2010) avant de revenir au CCJ en tant que directeur de recherches émérite (2010-2015).
C’est surtout pour ses travaux sur l’archéologie navale que Patrice Pomey devint une référence et obtint une reconnaissance internationale. Il contribua par ses articles et ouvrages à faire avancer la connaissance sur la navigation et l’architecture navale dans l’Antiquité.
Sur le plan scientifique, il mena dans les années 70 les campagnes de fouilles sur les épaves du Palais Farnese, de Bolsena, de Planier III et celle – fondatrice – de la Madrague de Giens. Dans les années 90, il dirigea les recherches sur les épaves de Jules Verne 7 et 9, découvertes au large de Marseille. Il est à l’origine du projet de construction d’une réplique navigable de l’une de ces dernières : le Gyptis (2007-à2015).
Il a été également directeur de la revue Archeonautica, CNRS (1998-2008) et sur le plan universitaire, avait dirigé 9 thèses dont celles de Sabrina Marlier, Stéphanie Wicha et Pierre Poveda.
Au niveau international, Patrice Pomey avait coorganisé en 1994 et 2018 des colloques mondiaux sur l’archéologie navale, avait intégré le Steering Committee International Symposium on Boat and Ship Archaeology (1995-2003) et a été membre des conseils scientifiques de plusieurs musées européens, dont le musée national de la Marine.
Ceux qui l’ont côtoyé ces 50 dernières années louaient ses grandes qualités humaines.
